Cette année, et pour la onzième fois, Cool’eurs du Monde a coordonné l’envoi et l’accueil en volontariat de 48 jeunes de 18 à 25 ans dans le cadre du programme WECCEE, fondé sur un principe de réciprocité entre la France et six pays partenaires.
Les volontaires français·es sont parti·es dans six pays différents (Maroc, Tunisie, Sénégal, Guinée, Togo et Madagascar) tandis que des volontaires internationaux·ales de ces pays (à l’exception de la Guinée) ont été accueilli·es en France. Chaque volontaire a mené une mission de six mois dans des domaines variés : sport et insertion, culture, éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale, environnement et objectifs de développement durable, solidarité internationale, genre, santé…
LES TEMPS DE FORMATION
Leur engagement a été ponctué de plusieurs temps de formation à l’ECSI (Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale), que ce soit avant le départ, pendant la mission ou au moment du bilan.

La préparation au départ a eu lieu en janvier 2025, au domaine de la Frayse (Gironde). Tous·tes les volontaires se sont retrouvé·es et ont cohabité pendant deux semaines, ce qui a permis de construire une belle dynamique de groupe dès le départ. Cette formation a permis de les sensibiliser à l’ECSI, aux Objectifs de Développement Durable (ODD), de les préparer aux réalités de la vie sur place et de rencontrer leurs binômes avec qui ils/elles ont construit leur micro-projet durant six mois.
Pendant leur mission, les volontaires ont bénéficié d’un accompagnement continu de Cool’eurs du Monde et de temps de formation intermédiaires. Ces temps ont permis d’approfondir les notions abordées durant la préparation au départ, répondre aux interrogations, accompagner la réalisation de leurs micro-projets et préparer sereinement l’après-volontariat ainsi que le retour.
Enfin, à l’issue de leurs missions, ils/elles se sont retrouvé·es une dernière fois en collectif à Sauméjan (Lot-et-Garonne). Passée l’émotion des retrouvailles, ce temps de bilan a permis à chacun·e de partager ses expériences, ses projets réalisés, les apprentissages et vécus personnels. Ce moment de clôture bienveillant sert de transition entre la richesse de la mission, des rencontres, de la vie en interculturalité loin de chez soi et le retour au quotidien parfois abrupt, entouré·e de personnes partageant un vécu similaire.



L’INTERCULTURALITE AU CŒUR DU PROGRAMME
Cool’eurs du Monde fait de l’interculturalité une valeur centrale du programme WECCEE. L’objectif : permettre aux volontaires de rencontrer d’autres cultures, d’autres façons d’apprendre et d’autres visions du monde afin de devenir des citoyen·nes internationaux·ales éclairé·es.
Les temps collectifs, organisés tout au long du parcours, favorisent le vivre-ensemble et créent une dynamique de groupe interculturelle. Ce groupe devient un repère précieux, vers lequel les volontaires peuvent se tourner en cas de besoin ou de difficulté. En effet, pour beaucoup, WECCEE représente une première expérience à l’international, et l’adaptation peut parfois être délicate. Les volontaires font face à des chocs culturels variés. L’accompagnement proposé par Cool’eurs du Monde vise à leur permettre de partager ces expériences, de prendre du recul et de mieux comprendre les différences culturelles qu’ils/elles rencontrent.
LES MICRO-PROJETS EN 2025
L’interculturalité du programme est renforcée par la constitution de binômes composés de volontaires français·es et internationaux·ales. Leur mission : co-construire à distance un projet d’ECSI à mettre en œuvre sur leurs territoires d’accueil respectifs. Ce travail collaboratif à distance représente un véritable défi : il requiert une communication efficace, de la créativité, ainsi que de l’organisation.
Les volontaires développent leurs projets de manière autonome, en s’appuyant sur les besoins et problématiques identifiés dans leurs structures et territoires d’accueil. Cool’eurs du Monde les accompagne tout au long du processus : de l’identification de la thématique et du public cible à l’élaboration d’un calendrier d’actions et d’un budget prévisionnel.
Ces micro-projets sont très divers et s’inscrivent systématiquement dans une démarche d’ECSI en lien avec les ODD. En voici quelques exemples :












QUELQUES MOTS DES VOLONTAIRES
Les volontaires de l’édition 2025 sont à présent rentré·es dans leurs pays respectifs. Conscient·es d’avoir vécu une expérience inédite et puissante, ils/elles souhaitent partager quelques mots au monde :
“Il faut faire ce qu’on a envie de faire, ce qu’on aime, ne pas se forcer et profiter de la vie.”
“Osez ! Essayez d’aller voir ailleurs ce qu’il se fait, ouvrez-vous et ne restez pas dans votre zone de confort pour évoluer.”
“La misère est partout et tu peux y faire quelque chose. Tout le monde peut agir, la vie n’est pas plus rose ailleurs.”
“N’ayez pas peur d’être vous-mêmes, il y aura toujours des gens qui vous accepteront tel que vous êtes.”
“Chaque personne pourra t’apprendre quelque chose, n’importe qui pourra t’apprendre quelque chose. C’est super important de l’avoir en tête. Ça permet d’apprendre à rester humble et le monde irait tellement mieux… Il faut toujours rester ouvert.”
“Je ne suis qu’un humain sans prétention, j’ai pas grand chose à dire. Mais comme l’on très bien dit les inconnus « Aimez-vous les uns les autres bordel de merde ». Pensez aux civils, arrêtez de penser aux mégalos qui dirige le monde. Ecoutez la nature, pensez à nos enfants, aimons-nous !”
“Le changement ça vient de nous, dans tous les aspects, tous les enjeux de notre monde. Si on ne le fait pas qui le fera ? Il ne faut pas rester inactif. Même si ce n’est pas grand chose, il faut toujours trouver quelque chose à apporter.”
“Je veux parler aux jeunes : soyez engagés, responsables, écoutez votre cœur et votre corps et ne vous laissez pas influencer, diriger sur des choses que vous n’avez pas envie de faire. Soyez curieux, allez vers l’information, renseignez-vous et osez, ayez de l’audace. Ce n’est pas grave de ne pas savoir quoi faire, il faut aller au-devant.”
“La jeunesse c’est pas seulement le futur, c’est déjà le présent. Qu’on leur fasse confiance, qu’on les forme, qu’on les outille et qu’on leur donne la chance. Qu’ils aient une place dans les institutions, dans la cité et qu’ils aient le pouvoir d’agir.”
“Arrêtez de vous battre et de faire la guerre. Arrêtez les discriminations et les différences entre les gens. Pour qu’on soit ensemble, il faut qu’on soit solidaires. Privilégions toujours de discuter et de parler pour résoudre les problèmes. Soyons tolérants et solidaires pour vivre en paix.”
“Ce que je veux dire, je l’ai beaucoup entendu au Sénégal et ça peut parfois sonner faux mais je l’ai trouvé très touchant : « On est ensemble, on est tous·tes égaux. »”
