“Le volontariat et moi” : témoignage d’Amélie, en VSI au Sénégal

La découverte du volontariat avec WECEE

Après avoir fini mes études en graphisme et communication, n’ayant jamais eu d’expérience sur le long terme à l’étranger, je ressentais l’envie de changer d’environnement, de partir ailleurs et de découvrir d’autres façons de vivre. Et jamais, à la fin de mes études, je n’aurais imaginé être là où je suis aujourd’hui.

Parmi les nombreuses offres de service civique à l’international (SCI) proposées par le programme WECCEE de Cool’eurs du Monde, j’ai été sélectionnée pour partir en mission à Yoff, Dakar au Sénégal, pour soutenir la mise en place d’activités sportives pour les enfants et les jeunes à la Maison du Rugby. Sans avoir spécialement d’attrait pour le rugby, ni de connaissances précises sur le Sénégal et venant tout juste de découvrir ce qu’était le SCI, j’ai saisi l’opportunité qu’on m’offrait.

C’est ainsi que le 10 janvier 2023, j’entrai dans le monde du volontariat.

Plusieurs étapes ont rythmé ces 6 mois de volontariat :

  • L’appréhension de partir et de se retrouver dans un environnement inconnu. Mais grâce à l’appartenance au programme WECCEE (rencontre avec d’autres volontaires, formation avant le départ, échanges interculturels), elle s’est estompée.
  • L’excitation liée à la nouveauté, à la découverte de cette culture, à l’effervescence des bruits, des odeurs, des langages. Au Sénégal, pays de la teranga, l’hospitalité se fait très vite ressentir et l’arrivée au sein de mon quartier et de ma structure d’accueil en fut un exemple : la bienveillance et le sourire des habitants, de mon tuteur, des enfants, des joueurs de rugby ont facilité mon intégration dans le quartier et dans le monde du rugby sénégalais.
  • Le retour à la réalité. Évidemment la nouveauté a des limites, et au fil du temps, je me suis retrouvée confrontée à des situations et à des questionnements que je n’étais pas prête à affronter, et ce malgré la préparation et le soutien que j’avais reçu. Dans cette interculturalité, dans cette confrontation à l’autre, il y a des éléments difficiles à comprendre liés à la différence de culture et de système dans lequel nous nous sommes construits. Et c’est là que j’ai découvert le mal du pays et que je me suis demandé si j’étais au bon endroit et comment trouver ma place.
  • L’adaptation. Petit à petit, j’ai appris à lâcher-prise, à me laisser guider, à apprendre et à suivre mes envies. Au sein des équipes de la Maison du Rugby et de la Fédération Sénégalaise de Rugby, je me suis fait une petite place dans laquelle j’écoute, je propose, je crée et je construis mes projets en corrélation avec leurs objectifs : création de contenus pour les réseaux sociaux, réalisation d’un site internet, activités d’animation et d’initiation à la pratique du handball…
  • L’attachement. Avant même que les 6 mois se soient écoulés, je savais déjà que je ne voulais pas clore ma mission actuelle mais la poursuivre. Je m’étais attachée à ce monde, à toutes ces personnes que je côtoyais, à ce qu’elles entreprenaient et à ce qu’elles m’apportaient. En sachant qu’un SCI ne peut être effectué qu’une fois dans sa vie, c’est l’option du Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) que j’ai choisie. Il fallut alors construire le projet de mission puisqu’elle n’existait pas encore

Le Volontariat de Solidarité Internationale

Après plusieurs échanges avec les différents acteurs (la Fédération Sénégalaise de Rugby et son président Me Guédel Ndiaye, Cool’eurs du Monde et son directeur Jean- Marc Dutreteau, et l’IFAID Aquitaine), nous avons pu mettre en place mon VSI, 7 mois après la fin de mon service civique, en février 2024.

C’est ainsi que l’aventure s’est relancée. Aujourd’hui je suis VSI chargée de communication et de projets à la Fédération Sénégalaise de Rugby et à la Maison du Rugby.

Cette deuxième expérience en tant que volontaire se résume en quelques mots :

  • Responsabilités : on me donne de l’autonomie et on me fait confiance pour construire, gérer et mettre en place chaque activité
  • Compétences : contrairement au SCI qui demande simplement une bonne motivation, un savoir-vivre et un sens de la découverte, le VSI demande davantage de compétences et de savoir-faire. Cela me permet d’approfondir celles que j’avais déjà et d’en développer de nouvelles, autant professionnellement que personnellement, grâce aux personnes qui m’entourent et aux objectifs que je me fixe (répondre à des appels à projets pour soutenir la mise en place de programme de développement par exemple)
  • Challenges : se donner les moyens de participer et de construire des projets dans un environnement et un système différent. J’ai notamment eu l’occasion de coordonner la mise en place du programme Rugby Rising Play de World Rugby, la fédération internationale de rugby, dans le but de développer la participation des adolescentes dans la pratique du rugby sur le territoire sénégalais.
  • Aventure : être sans cesse dans la découverte de l’autre, dans la confrontation et la déconstruction de mes convictions, dans l’imprévu, dans la légèreté et l’incertitude.

J’ai saisi l’opportunité il y a 1 an et demi de devenir volontaire et j’ai travaillé avec toutes ces personnes qui m’entourent pour la faire perdurer, en devenant la première VSI de Cooleurs du Monde. Malgré différents états d’esprits qui reviennent sans cesse, autant positifs qu’incertains, l’expérience est inestimable, l’apprentissage est indescriptible et l’aventure est tout simplement belle ! En 2025, je reste engagée !

Milles merci à Jean-Marc Dutreteau et Me Guédel Ndiaye pour leur confiance et leur aide précieuse ! Merci également à toutes celles et ceux qui sont dans l’ombre, qui me soutiennent au quotidien de par leur présence et leurs conseils, tant en France, qu’au Sénégal ! Merci à l’Ifaid Aquitaine, à Cooleurs du Monde, à la Fédération Sénégalaise de Rugby et à la Maison du Rugby !

Nio Far

Amélie Mimault

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